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Col
Jérôme Cavalli
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Discours
Jérôme Cavalli fils |
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ALLOCUTION
DE JÉRÔME CAVALLI Fils
POUR L'INAUGURATION DU COL CAVALLI LE 31 AOÜT 2002 |
C'est avec beaucoup d'émotion et de reconnaissance que je tiens à vous remercier en cette inauguration dédiée à la mémoire de mon père. Enfant de la région , enfant de ce Vercors qui est riche par son histoire ET LA BEAUTÉ DE SA NATURE . Également ce Vercors que certains historiens contemporains n'ont pas hésité à qualifier de haut lieu de France pour sa résistance à l'ennemi. Sans vouloir revenir sur ce qui vient d'être dit, mon Père que je n'ai pas eu la chance de connaître a eu une vie d'aviateur, d'expérience d'enthousiasme et de succès, mais il a toujours su conserver sa simplicité, sa modestie et son naturel d'enfant, constamment émerveillé par les choses de la Vie. Comme il se plaisait à le dire : la semaine, j'ai un travail sérieux de pilote d'essais et le dimanche, je m'amuse. Je suis un pilote de cirque, un faucheur de marguerites. Son plaisir est là et ce plaisir, cette passion du ciel a non seulement fait de lui un spécialiste de haute voltige mais aussi lorsqu'il était jeune sergent pilote un recordman des jours d'arrêt de rigueur pour indiscipline. Témoin cette note du Capitaine responsable instructeur de la Base d'Istres le Tubé qui écrit au commandant Colonel de cette base en date du 8 septembre 1928 "Mon Colonel, j'ai l'honneur de vous demander une punition de 8 jours d'arrêts de rigueur pour le Sergent Cavalli du 35ème Régiment d'Aviation. Atterrissant hier soir vers 18 heures 45 ce sous officier s'est livré à ras de terre sur une des pistes du Tubé à une série d'acrobatie soit tonneaux, loopings, renversements. Il a également passé pleins gaz en sens contraire de l'atterrissage et à 10 mètres au dessus des avions au sol. Malgré la perfection des acrobaties, une pareille exhibition est inadmissible tant sur le plan de la discipline qu'en raison des dangers qu'elle comporte." Et le Colonel d'ajouter par la suite : "Avant de transmettre la punition au Commandant d'Escadrille : Il y a lieu de tenir compte que ce sous-officier est un pilote de grande classe de l'avis de tous les témoins qui ont assisté à ses exercices." Et sa punition ; il l'a quand même faite. A ce petit jeu d'indiscipline, on m'a rapporté qu'il totalisait 496 jours d'arrêts en un an. Il était finalement très apprécié. La plupart des arrêts se passaient au bar de l'escadrille. En 1942, engagé
volontaire, il est incorporé au Groupe de Chasse LA FAYETTE et
plus particulièrement dans l'Escadrille des SIOUX. Cette même
escadrille ou il débuta dans l'Aviation à Istres et à
Lyon Bron. Comme tout aviateur
et pace que en haut on est plus près des étoiles, il avait
toujours souhaité s'en aller au combat. Mais ironie du sort sa
destiné en avait décidé autrement. |